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© Lacroix, 2007
Chauffe-goudron, camion de couvreur. Réfection de la toîture de l’édifice Grover, rue Parthenais (Quartier Centre-Sud)
Ce que je fais la plupart du temps lorsque je fais de la photo n’est pas réellement de la photographie mais bien plutôt de la recherche, du repérage. Je marche, j’erre, je me promène, je regarde. Je passe beaucoup plus de temps à chercher qu’à photographier réellement. En d’autres mots, il faut que je trouve tout les éléments de la photographie — composition, éclairage, ambiance — avant de l’enregistrer. Ici, la texture et la couleur sont à l’honneur.
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© Lacroix , 2007
Arbre et feuilles mortes à l’infra-rouge. École secondaire polyvalente Pierre-Dupuy, rue Parthenais angle Ontario (Quartier Centre-Sud)
Il y a deux facons de voir: celle du peintre et celle du promeneur. Le peintre a un regard attentif, concentré sur son sujet. Il utilise la vision centrale de son oeil, la vision fovéale, qui a un angle équivalent a une focale de 85mm*. Le promeneur a un regard détendu, passif et large, utilisant sa vision périphérique. Son angle de vue s’approche de celui d’un objectif 35mm ou même 28mm*. Une vision dite «normale» utilise la partie centrale de la rétine, la fovea, et sa partie périphérique. Cette vision a un angle de vue semblable a celui d’un objectif 50mm*.
*focale équivalente pour un boîtier 35mm
champvisuel.pdf
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© Lacroix, 2007
Sacs en filet, marché Saint-Jacques (Quartier Centre-Sud)
Assieds-toi
Repose-toi
Seul avec toi-même
Sans lassitude
Vis joyeusement
Sans désir
— Parole zen
Un souvenir de bonheur est peu être plus vrai que le bonheur. Le bonheur ne dure qu’un instant, mais le souvenir toujours.
Selon Lun Yutang, «Si tu es capable de passer une après-midi seul sans rien faire, de façon totalement futile, alors tu as appris à vivre.»
Léonard Da Vinci disait «Quand tu es seul, tu es toi-même.»
Comme il est agréable et instructif de ne rien faire, et ensuite, de se reposer de cet effort.
L’espace est si vaste à l’intérieur de soi que toutes les contradictions qui veulent y vivre ont toujours de la place. Heureusement que, si on la cultive assez longtemps, toute folie finit par se révéler raisonable
Chaque jour qui se lève est un cadeau. Dans mes errances quotidiennes je cherche paisiblement ces petites choses qui deviendront peut-être des trésors, des images a partager.
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La texture et les couleurs ont attirées mon oeil. Le vent agitaient les sacs et la lumière était faible. Le flou et le bougé de l’image correspondent à mon impression initiale. Un monde magique, abstrait, en dehors du temps… D’où la nécessité de toujours avoir un appareil sur soi pour enregistrer ces instants.
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© Lacroix, 2007
Une voisine artiste de la coop avait besoin d’un portrait.
Tout est ans l’art de voir. L’acte de photographier découle de l’art de voir. Su Tung Po disait que pour peindre un bambou, il fallait d’abord ressentir ce bambou en dedans de nous. Nous devons voir d’abord avec les yeux, mais ressentir avec tout son esprit et son corps. Nous devenons un avec le sujet. Il n’est pas vu de l’extérieur, mais habité. L’art permet de découvrir l’essentiel en nous, notre raison de vivre.
Cette pratique photographique montre plus que la représentation du sujet. Elle le montre de l’intérieur et laisse voir ce qui s’y cache en pointant l’énigme même du photographe. Le sujet n’a peu ou même pas d’importance puisqu’il n’est qu’un prétexte au photographe pour montrer des frangments de son personnage. En réalité, j’exprime ce que j’ai en moi; mes émotions, mes sentiments. Derrière mes images il y a la vie, la simplicité du quotidien. Il y a aussi une sorte d’alchimie qui donne plus a voir que ce qui est vu.
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Photographie couleur convertie en noir et blanc; colorisation, style à la main à l’ancienne, sur des calques suivie d’un floutage et addition de grain. Le cadrage est le cadrage original.
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© Lacroix, 2007
Parc des Royaux (Quartier Centre-Sud)
«Comme elles tombent bien !
Dans ce court passage de la branche à la terre
Commme elles savent mettre une beaute derrière,
Et malgré leur terreur de pourrir sur le sol
Veulent que leur chute ait la grâce d’un vol.»
— Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac
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© Lacroix, 2007
Statues (détails), temple Tu-Quang Pagoda de l’Ordre Bouddhique Viernamien mondial, rue Ontario (Quartier Centre-Sud)
Si les rayons convergent vers le moyeu, c’est le vide au centre qui permet à la roue de tourner sur l’essieu. D’une motte d’argile, on façonne un contenant, mais c’est le vide qui le rend utile. Murs, portes et fenêtres forment la maison, mais le vide des pièces nous permet de l’habiter. La matière est utile, mais c’est l’immatériel qui permet le véritable usage.

© Lacroix, 2007
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© Lacroix, 2007
Yolande Leduc, danseuse buto, Jardin Japonais du Jardin botanique de Montréal.
«Nous voulons toujours croire que quelqu’un détient la réponse.
Qu »il existe un endroit meilleur, un moment plus propice.
Mais ce n’est pas vrai.
Personne d’autre n’a la réponse,
aucun endroit n’est meilleur que celui-ci, et le moment est dejà passé.
À l’intérieur de toi-même, au centre de ton être, toi seul as la réponse.
Tu sais qui tu es, et tu sais ce que tu veux.»
— Lao Tseu
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© Lacroix, 2007
Cour de triage du Canadien Pacifique, rue Ontario (Quartier Centre-Sud)
Grandir c’est vieillir et vieillir c’est grandir, donc se dépasser. Dans ses Maximes, La Rochefoucauld déclare que nous arrivons tout nouveaux aux divers âges de la vie, et nous y manquons souvent d’expérience malgré le nombre des années.
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«Je n’ai jamais vu aussi clairement en moi-même qu’en ce moment, où jene vois plus rien.»
—Romain Gary, Au delà de cette limite, votre ticket n’est plus valable.
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© Lacroix, 2007
Parc des Royaux, rue de Rouen (Quartier Centre-Sud
Le beau est partout, il suffit de bien regarder pour le voir. Nous sommes tous convoqué à percevoir la manifestation de cette présence.
Pour André Gence, la fonction de l’art est de faire apparaître la présence de l’Esprit dans la matière. Les objets, écrivait Goethe, m’ont peu à peu élevé à leur niveau.
Ma photographie ne s’explique pas, elle se fait tout simplementet. Je suis heureux d’être photographe.
Une dame demanda à Beethoven, après qu’il eut joué une sonate, ce qu’il a voulu dire par cet oeuvre. Beethoven lui répondit: «Ce que j’ai voulu dire ?» et il rejoua sa sonate au complet.