Rien n’arrive pour rien

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© Lacroix, 2007
Parc des Royaux (Quartie Centre-Sud

« Arrête-toi devant un arbre. Ressens-le au plus profond de toi. Puis élargis cette vision. Le ciel, la terre, l’Univers. Tu y habites et ils t’habitent […].
Approfondis ta vue. Ils font partie de toi, comme tu fais partie d’eux. Tout est nécessaire, même toi. Tout a sa place et toi aussi.
[…]
Ce premier grand arrêt, voué à cette réflexion, devrait te guider vers une voie.
[…]
Aie confiance. Rien n’arrive pour rien et le meilleur reste à venir. »

— La fée Morgane, [tour à tour déesse, prêtesse et sorcière maléfique] reine d’Avalon, l’île aux Pommes de l’autre monde
Référence: Dialogus



Art ou vandalisme ?

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© Lacroix, 2007
Graffiti au pochoir par MOR dans une ruelle du quartier Centre-Sud

Le graffiti est un sujet de contreverse. Longtemps considéré sujet négligeable, le graffiti est aujourd’hui perçu, selon les points de vue, comme un moyen d’expression, comme un art visuel, ou nuisance urbaine.

Le graffiti est un facteur d’insécurité, car il laisse aux citoyens l’impression que leur quartier est négligé par les pouvoirs publics, que les incivilités sont impunies.

D’un autre point de vue, certains diront qu’avec les graffitis, les jeunes s’occupent de manière créative en pratiquant un des arts de la rue; donc positivement. Ils s’approprient l’espace public et lui apportent même une touche de couleur.

Il existe de nombreuses techniques de graffiti, mais celle à la peinture aérosol avec pochoir permet des images précises rapidement exécutées et faciles à reproduire.

De nombreux «pochoiristes» s’expriment dans le ruelles du quartier Centre-Sud.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour en voir quelques uns
graffitis au pochoir



Être là

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© Lacroix, 2007
Jardin de Lezarts (Quartier Centre-Sud)

Dieu, dont l’amour et la joie sont omniprésents,
ne peut vous visiter
à moins que vous ne soyez là.
- Angelus Silesius, mystique de la Renaissance



Méandres

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© Lacroix, 2007
Jardin des Premières-Nations du Jardin botanique de Montréal

La vie d’un homme n’est rein d’autre qu’un long voyage à travers les méandres de l’art pour se réapproprier les quelques instants où son coeur pour la première fois s’est ouvert.
- Albert Camus



La vérité est un pays sans chemin

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© Lacroix, 2005
Chaise et jouets d’enfants, jardin de Lezarts (Quartier Centre-Sud)

Nous avons à apprendre à pratiquer l’art de voir ce qui est. Non pas comparer, étiqueter, analyser, rationaliser ou expliquer. Dans cet esprit l’acte de voir est méditation.

Tout l’enseignement de Krishnamurti est résumé dans un texte écrit en 1980 intitulé:

La vérité est un pays sans chemin

Aucune organisation, aucune foi, nul dogme, prêtre ou rituel, nulle connaissance philosophique ou technique de psychologie ne peuvent y conduire l’homme.

Il lui faut la trouver dans le miroir de la relation, par la compréhension du contenu de son propre esprit, par l’observation et non par l’analyse intellectuelle ou la dissection introspective.

L’homme a échafaudé en lui-même des images, des clôtures de sécurité, religieuses, politiques ou personnelles.

Celles-ci se manifestent en symboles, idées et croyances.

Le fardeau qu’elles constituent domine la pensée de l’homme, ses relations et sa vie quotidienne.

Ce sont là les causes de nos difficultés, car, dans chaque relation, elles séparent l’homme de l’homme.

Sa conception de la vie est façonnée par les concepts préétablis dans son esprit.

Le contenu de sa conscience est cette conscience.

Ce contenu est commun à toute l’humanité.

L’individualité est le nom, la forme et la culture superficielle.

La nature unique de l’individu ne réside pas dans cette enveloppe superficielle, mais dans sa libération totale du contenu de la conscience.

La liberté n’est pas une réaction ; la liberté n’est pas un choix.

C’est la vanité de l’homme qui le pousse à se croire libre par le choix dont il dispose.

La liberté est pure observation, sans orientation, sans crainte, ni menace de punition, sans récompense.

La liberté n’a pas de motif ; la liberté ne se trouve pas au terme de l’évolution de l’homme, mais réside dans le premier pas de son existence.

C’est dans l’observation que l’on commence à découvrir le manque de liberté.

La liberté se trouve dans une attention vigilante et sans choix au cours de notre existence quotidienne.

La pensée est temps.

La pensée est née de l’expérience, du savoir, inséparables du temps.

Le temps est l’ennemi psychologique de l’homme.

Notre action est basée sur le savoir et donc sur le temps, ainsi l’homme se trouve toujours esclave du passé.

Quand l’homme percevra le mouvement de sa propre conscience, il verra la division entre le penseur et la pensée, l’observateur et l’observé, l’expérimentateur et l’expérience.

Il découvrira que cette division est une illusion.

Alors seulement apparaît la pure observation qui est vision directe, sans aucune ombre provenant du passé.

Cette vision pénétrante, hors du temps, produit dans l’esprit un changement profond et radical.

La négation totale est l’essence de l’affirmation.

Quand il y a négation de tout ce qui n’est pas amour – le désir, le plaisir – alors l’amour est, avec sa compassion et son intelligence.

Extrait de L’essence de l’enseignement de Krishnamurti, déclaration rédigée le 21 octobre 1980. Extrait de Les années d’accomplissement (II) , biographie de Krishnamurti par Mary Luytens, éditions Arista, 1984



Paradoxe

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© Lacroix, 2007
Table et bancs, jardin de Lezarts (Quartier Centre-Sud)

« Le paradoxe est le moyen le plus tranchant et le plus efficace de transmettre la vérité aux endormis et aux distraits. »
— Miguel de Unamuno



Étonnement

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© Lacroix
Tournesol, jardin de Lezarts (Quartier Centre-Sud)

« Dans la pure perception visuelle, il y a vision. La vision se produit sans qu’il n’y ait personne pour voir. Juste la vision. Personne pour s’interposer entre la vision et ce qui est vu, personne pour s’approprier l’acte de voir. De même, la conscience de nous-mêmes, lorsqu’elle est pure conscience absolue qui se sait elle-même, s’étonne de son mystère et de son miracle infini sans qu’il n’y ait personne pour s’approprier l’étonnement… »
— Alexandre Quanranta



Langage

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Lacroix, 2007
Banc, parc des Royaux (Quartier Centre-Sud)

« Un langage clair suppose trois conditions : un parleur sachant ce qu’il veut dire, un auditeur à l’état de veille, et une langue qui leur soit commune. Mais il ne suffit pas qu’un langage soit clair comme une proposition algébrique est claire. Il faut encore qu’il ait un contenu réel, et non seulement possible. Pour cela, il faut, comme quatrième élément, entre les interlocuteurs une expérience commune de la chose dont il est parlé. Cette expérience commune est la réserve d’or qui confère une valeur d’échange à cette monnaie que sont les mots; sans cette réserve d’expériences communes, toutes nos paroles sont des chèques sans provision. »
— René Daumal



Miroir

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© Lacroix 2007
Voiture automobile et gazon, Camping Kelly, Sainte-Julienne.

Le monde est le miroir de Dieu, mais il faut des yeux dessillés pour le percevoir, car on ne voit que ce que l’on est en mesure de voir.
— Parole soufie
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Merci à Monique, qui a su me montrer ce beau contraste de vert et de bleu qui m’avait échappé. J’ai recadré, utilisé un flou filé dans la couche verte et saturé les couleurs.

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© Lacroix, 2007



Guide

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© Lacroix, 2007
Autoportrait et transformateur, Parc des Royaux (Quartier Centre-Sud)

L’être humain est un lieu d’accueil,
Chaque matin un nouvel arrivant.

Une joie, une déprime, une bassesse,
Une prise de conscience momentanée arrive
Tel un visiteur inattendu.

Accueille-les, divertis-les tous
Même s’il s’agit d’une foule de regrets
Qui d’un seul coup balaye ta maison
et la vide de tous ses biens.

Chaque hôte, quel qu’il soit, traite-le avec respect,
Peut-être te prépare-t-il
A de nouveaux ravissements.

Les noires pensées, la honte, la malveillance
Rencontre-les à la porte en riant
et invite-les à entrer.

Sois reconnaissant envers celui qui arrive
Quel qu’il soit,
Car chacun est envoyé comme un guide de l’au-delà.

— Rumi, poête persan



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